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A quelle ne fut pas notre surprise de recevoir une lettre adressée par Monsieur le Maire de Gonesse, Jean Pierre Blazy, afin de nous rappeler que la cantine était FALCUTATIVE (tout comme il est falcutatif de vivre sur la commune de Gonesse ou pas), LAÏQUE (avec tout de même un menu sans porc !). En résumé, toujours sous couvert des mêmes arguments qui n'en sont pas, il nous est rappelé qu'a Gonesse,seuls les enfants qui mangent de la viande sont tolérées dans les cantines !
C'est ainsi que la municipalité, sous couvert de laïcité, interdit l'expression concrète d'une conviction.
La lutte contre les discriminations est une condition essentielle de la pleine effectivité d'un des fondements essentiels de notre République, l'égalité devant la loi, sans distinction d'origine, de race ou de religion, notre société multiculturelle suppose que nous accomplissions un effort supplémentaire qui consiste à rencontrer l'autre, dans sa différence et de développer un goût partagé pour la diversité culturelle..
Il faudra choisir, la cohérence du tissu social en dépend, l’existence de ceux qui choisissent des valeurs, des convictions, des croyances qui leurs sont propres concerne toute la collectivité républicaine et engage son avenir.
La cantine est un service social rendu par la municipalité aux parents, non pas une obligation. Néanmoins, cette restriction, motivée par le manque de place et basée sur l'activité des parents, met en péril le principe d'égalité stricte des enfants à l'école. C'est une atteinte au principe d'égalité des usagers (de la cantine) en introduisant une discrimination entre les enfants suivants : ceux qui consomment de la viande et ceux qui n'en consomment pas"
Pourtant la loi n° 2010-874 du 27 juillet 2010 de modernisation de l’agriculture et de la pêche dit que « La politique publique de l’alimentation… vise à offrir à chacun les conditions du choix de son alimentation en fonction de ses souhaits, de ses contraintes et de ses besoins nutritionnels, pour son bien-être et sa santé.»
Liberté de conviction ? En France, non !
De nombreuses personnes dans le monde ont la conviction profonde que la consommation de produits carnés n'est pas la seule façon de s'alimenter. Le végétarisme et le végétalisme sont l'expression concrète incontournable de cette conviction. Où est le respect des convictions ?
Les enfants n’auront d’autre choix que de se contenter de repas carencés, au mieux en laissant la viande sur le bord de l’assiette, au pire en se contentant de pain et d’eau selon les repas. Cette mesure viole la Convention européenne des droits de l'homme, dont l’article 9.1 : « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l’enseignement, les pratiques et l’accomplissement des rites. »
Pourquoi est-il si compliqué de proposer plusieurs menus adaptés aux exigences de la population ? Pourquoi ce qui est possible ailleurs semble-il insurmontable en France ?
La restauration collective publique doit être exemplaire d’une alimentation responsable et solidaire.
Parce qu’ils empêchent les enfants végétariens d’avoir accès à une alimentation équilibrée dans les cantines, parce qu’ils font croire que seul un menu carné permet d’assurer l’équilibre alimentaire, parce qu’ils portent atteinte à la liberté de conviction, nous exigeons l’abrogation de la mesure municipale imposant la consommation de viande dans les cantines scolaires.
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